ITURI : GENRE ET RESOLUTION TRADITIONNELLE DES CONFLITS AU CŒUR DU RENFORCEMENT DES CAPACITES DES AGENTS ET CADRES DU P-DDRCS AU CINQUIEME JOUR DE LA FORMATION

Lundi 10 juin 2024, le cinquième jour de l’atelier de formation des agents et cadres du Programme de Désarmement, Démobilisation, Relèvement Communautaire et Stabilisation P-DDRCS en Ituri a été marqué par une plongée dans l’univers des concepts du genre, son intégration au sein du Programme et les mécanismes traditionnels de résolution des conflits.

Mme Mamy TSHIBANGU HALILI, point focal genre au P-DDRCS et Mme Kesia-Onam Bijoue, Conseillère en consolidation de la paix au sein de l’ONU Femme, ont animé la session sur le genre et son intégration. Les participants ont été sensibilisés à la définition et à l’importance des concepts clés liés au genre, sexe, parité, de la masculinité toxique à la masculinité positive, à l’analyse genre et à la promotion de la femme au sein du P-DDRCS à travers la mise en œuvre de toutes les activités liées à la réinsertion et la réintégration communautaire.

Autant la femme donne vie, autant elle peut contribuer à la paix et au développement socio-économique de sa contrée de la même façon que son homologue homme.

Ces notions fondamentales sont essentielles pour une meilleure prise en compte des besoins spécifiques des femmes dans le processus de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation. En effet, les femmes sont souvent les plus vulnérables dans les situations des conflits et post-conflits et leur implication pleine s’avère cruciale pour la réussite du processus de paix et de résolution des conflits.

Les mécanismes traditionnels de gestion des conflits, un atout précieux dans la médiation et la résolution des conflits au sein du P-DDRCS

Le Professeur MUKENGE WA KALONDA Mango’o, directeur de cabinet du Coordonnateur National du P-DDRCS a, quant à lui, présenté les mécanismes traditionnels de résolution des conflits, un préalable avant la mise en œuvre effective des autres piliers du P-DDRCS. Ces mécanismes, profondément ancrés dans les communautés locales, constituent un atout précieux pour la prévention et la résolution des conflits.

Le Directeur de cabinet a souligné l’importance de comprendre et de respecter ces mécanismes traditionnels, tout en les adaptant aux exigences de la modernité. Il a également insisté sur la nécessité de promouvoir une cohabitation pacifique entre les différentes communautés en Ituri.

La démarche des mécanismes culturels traditionnels de transformation des conflits est l’arbitrage, la conciliation et la médiation. Cette dernière peut être utilisée dans plusieurs types de conflits a-t-il insité.

Cette cinquième journée de l’atelier de formation a été riche en enseignements pour les agents et cadres du P-DDRCS Ituri. Ils ont acquis des connaissances précieuses sur le genre, son intégration et les mécanismes traditionnels de gestion des conflits, des outils essentiels pour une bonne mise en œuvre du processus de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation en Ituri.

Rappelons que cet atelier a été organisé par le P-DDRCS, exécuté par le PNUD grâce au financement du Japon.

Cellule de Communication du P-DDRCS