ITURI : LE PROJET DE RÉINSERTION ET DE RÉINTÉGRATION ENREGISTRE DES AVANCÉES SIGNIFICATIVES A TSERE DEUX MOIS APRÈS SON LANCEMENT PAR LE P-DDRCS

Les fruits de cette initiative en faveur de la paix et du relèvement communautaire sont déjà palpables deux mois après le lancement officiel de la première phase du projet de réinsertion et de réintégration communautaire dans le groupement Tsere, dans la chefferie de Bahema d’Irumu. Une route de déserte agricole reliant le centre de Tsere à la zone universitaire de Bunia est en cours de réhabilitation. Ce chantier est pris en charge par les bénéficiaires eux-mêmes, dans un esprit de responsabilisation et de reconstruction communautaire. De plus, 25 vaches en bonne santé ont déjà été remises, symbolisant la relance du secteur agro-pastoral et la réinsertion économique des bénéficiaires.
Piloté par le Programme de Désarmement, Démobilisation, Relèvement Communautaire et Stabilisation (P-DDRCS), ce projet concerne 48 bénéficiaires, dont 16 démobilisés et 32 membres des communautés locales, avec une représentativité féminine supérieure à 30 %.

Lancé le 24 mai 2025 par le Coordonnateur National du P-DDRCS, Jean De Dieu Désiré Ntanga Ntita, ce programme est financé par la section DDR-S de la MONUSCO et mis en œuvre sur le terrain par l’ONG Femmes Engagées pour la Paix en Afrique (FEPA). Il comporte deux volets principaux : un projet agro-pastoral et des Travaux à Haute Intensité de Main-d’Œuvre (THIMO).

Le coordonnateur provincial intérimaire du P-DDRCS en Ituri, Flory Kitoko s’est rendu à Tsere le mardi 01 juillet 2025 pour s’assurer de l’évolution du projet. Il s’est montré satisfait à la suite de l’implication des bénéficiaires et de la dynamique positive créée autour de cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale du Programme de Désabonnement, Démobilisation, Relèvement Communautaire et Stabilisation P-DDRCS.

Pour Maya Osea, mère de sept enfants et bénéficiaire du projet, cette action du P-DDRCS a un impact direct sur son quotidien :
« Ce que je reçois ici, c’est bien plus qu’un salaire. Grâce aux cinq dollars par jour que je gagne après 20 jours de travail, je peux subvenir aux besoins de ma famille et payer les frais scolaires de mes enfants. » a-t-elle déclaré.

Même son de cloche du côté des démobilisés. Kisembo Mugera Samuel, ancien membre d’un groupe d’autodéfense, témoigne avec émotion :
« Aujourd’hui, je suis en bonne santé, je prends soin de ma famille. Ce projet, c’est la preuve qu’il y a une vie après les armes. J’invite mes anciens compagnons d’armes encore en brousse à nous rejoindre et à profiter de ces opportunités. »

Flory Kitoko a également tenu à remercier les autorités coutumières et les habitants de Tsere pour l’accueil et le soutien qu’ils ont accordé aux démobilisés réintégrés.
Ce projet de réinsertion et de réintégration communautaire représente ainsi une lueur d’espoir dans un territoire longtemps meurtri par les conflits. Il démontre que, grâce à la volonté politique, au soutien des partenaires et à l’engagement communautaire, un avenir pacifique est possible pour les anciens combattants et les membres des communautés.
Cellule de Communication du P-DDRCS