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LES DEFIS DE LA GOUVERNANCE DES FRONTIERES ET DES PERIPHERIES ETATIQUES : FOCUS SUR LES ENJEUX LOCAUX DE LA MAITRISE DE LA STABILITE EN AFRIQUE CENTRALE

C’est le thème du quatrième panel développé par le Coordonnateur National du P-DDRCS, Tommy TAMBWE USHINDI avec des éminents professeurs d’universités du Cameroun, de la côte d’ivoire et l’ancien ministre d’Etat centrafricain.

C’était à la conférence organisée à l’hôtel Memling de Kinshasa le mercredi 12 octobre 2022 par le Programme pour le Dialogue sur la Sécurité en Afrique subsaharienne, SIPODI en sigle avec l’appui de KONRAD ADENAUER.

Par l’historique, Les populations de l’Afrique centrale avant la colonisation vivaient de la cueillette, de la chasse, de l’agriculture vivrière, de la pêche, de l’élevage et de l’artisanat. Il n’y avait pas des frontières et donc les questions des frontières ne se posaient pas.

Cependant, la question des frontières est apparue avec la conférence de BERLIN en 1885. Les conflits d’intérêts entre les pays occidentaux ont poussé ceux-ci à se partager l’Afrique et à délimiter les territoires selon les zones d’intérêt de chaque pays.

Le conflit entre Savorgna de Brazza et Henri Morton Stanley sur la paternité du Pool Malebo a beaucoup joué sur la nécessité urgente de partager l’Afrique. La question des frontières a commencé à se poser après les indépendances mais pas avec beaucoup d’acquitté comme maintenant.

Pour les orateurs, la mondialisation a provoqué la suppression des Barrières au profit de la mise en place des organisations économiques comme des sous-ensembles pour partager les intérêts économiques. Finalement Les sous-ensemble économiques ont été récupérés et gérés par les multinationales avec plusieurs conséquences, dont notamment :  la frustration ; la naissance des mouvements politico-militaires et rebellions et le désespoir chez les jeunes, la naissance des groupes armés.

La mauvaise gouvernance, la convoitise et la volonté d’un Etat de chercher par force ce que l’autre Etat dispose afin de satisfaire ses besoins économiques, le destin de survie, l’explosion démographique dans les pays voisins ; Le chômage et la pauvreté qui entrainent l’exil des jeunes et des cerveaux, sont là des causes qui ont entrainé des conflits des frontières.  Mais il y a également des causes telles que la problématique de la transhumance ; l’absence de dialogue sincère entre Etats ; la problématique de la délimitation des frontières de manière arbitraire et non naturelles ; l’arrivée des mouvements d’extrémisme violent et de terrorisme.

Pour mettre fin à ces conflits, le Coordonnateur National du Programme de Désarmement, Démobilisation, Relèvement communautaire et Stabilisation propose de :

  1. Mettre fin à la porosité des frontières ;         
  2. Renforcer la coopération bilatérale afin de renforcer la confiance au niveau des organisations régionales et continentales (CEEAC, UA, etc.);
  3. Chaque Etat de la Région doit se décider de ne pas héberger les ennemis d’un autre voisin ou financer les Groupes armés ennemis de son voisin. Cependant, il faudrait mettre des synergies pour éradiquer les groupes armés locaux et étrangers ;
  4. Assurer le control démographique ;
  5. Initier les projets intégrateurs et d’intérêts économiques ;
  6. Créér le ‘’One Border, One People’’. 
  7. Intensifier les échanges commerciaux et la circulation des personnes et des biens afin de ‘’Partager la prospérité’’ ;
  8. Chaque Etat devra développer l’éducation civique pour sensibiliser sa population sur le vivre ensemble et sur les réalités frontalières ;
  9. Encourager la délimitation des frontières grâce à des tracées Scientifique.

D’autres thèmes ont également été développés par la crème scientifique de l’Afrique centrale incitée à cette conférence de deux jours. Le Président de la Commission Défense et Sécurité de l’Assemblée nationale de la RDC, l’Honorable Bertin MUBONZI a, dans son mot d’ouverture, souligné les objectifs poursuivis dans ces assises.

Signalons enfin qu’un plaidoyer parlementaire en faveur d’une législation de la stabilité et de la paix en Afrique de l’Ouest et centrale a été recommandé par les participants.

Cellule de Communication du P-DDRCS

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